La Communauté de communes est engagée depuis les années 2000 dans la régulation des espèces végétales exotiques envahissantes, essentiellement le baccharis et l’herbe de la pampa.
Le Baccharis et l’herbe de la pampa
qu'est-ce que c'est ?
Le Baccharis est une plante invasive originaire d'Amérique du Nord, qui a proliféré sur l'île dès les années 80. Il a d'abord été utilisé comme plante d'ornement et de bordure de route, et très vite, a envahi le milieu naturel et surtout les zones naturelles humides, de par son grand pouvoir de dissémination et de colonisation. Son impact sur le milieu est important : menace pour la biodiversité locale, pour l'activité salicole, augmentation du risque d'incendie, pouvoir allergisant...
L’Herbe de la pampa est une Graminée originaire d’Amérique du Sud introduites pour ces qualités ornementales. Elle présente des inflorescences sous forme de grands plumeaux pouvant disperser des quantités importantes de graines. Ses longues feuilles fines et coupantes forment des sortes de «tournadon». Tout comme le Baccharis, son impact sur le milieu est important (diminution de la biodiversité, fermeture des milieux…).
Quelles sont les mesures mises en œuvre pour lutter contre le Baccharis et l’Herbe de la Pampa ?
Les actions d’éradication sont réalisées selon trois techniques :
- action mécanique (arrachage à la pelle mécanique, broyage, rotavator, hersage) : sur des milieux moins sensibles où une densité importante de gros pieds est observée ;
- action par traction animale (avec chevaux de trait) : sur des milieux plus sensibles et sur des pieds de gros diamètre ;
- action manuelle : pour des jeunes plants sur des stations peu étendues.
Comment vous pouvez agir
contre le Baccharis et l’Herbe de la Pampa ?
Le Baccharis et l’Herbe de la pampa sont réglementés à l’échelle nationale, il est interdit de les introduire sur le territoire national, de détenir, de transporter, de colporter, d'utiliser, d'échanger, de mettre en vente, de vendre ou d’acheter de tout spécimen vivant d’espèces exotiques envahissantes (source : article L 411-6 du Code de l’Environnement).
- En le supprimant des terrains et en arrachant le plus tôt possible les jeunes pousses,
- En le remplaçant par des arbustes locaux (aubépine, prunelier, sureau, …) ou des espèces ornementales non invasives (Atriplex, Tamaris…),
- En taillant les haies et en coupant les plumeaux d’herbe de la pampa tous les ans pour éviter la dissémination de graines. La taille est préconisée début septembre avant la floraison mais à proscrire au moment de la fructification (mi-septembre à novembre).
- Afin d’éviter d’introduire de nouvelles espèces invasives, se renseigner sur le caractère invasif des plantes en consultant la liste des espèces problématiques mise à jour régulièrement par le CBNB (cbnbrest.fr/files/Liste_des_plantes_invasives_PdlL__CBNB_Dortel_2023_68695.pdf) ou en prenant contact avec la CCIN
Quels moyens engagés par la Communauté de Communes pour lutter contre les espèces exotiques envahissantes (EEE) ?
Depuis 2009, la Communauté de Communes lutte activement contre les EEE. Sur fond propre, puis dans le cadre du Contrat Territorial Milieux Aquatiques (CTMA), un budget annuel de 25 000 € a été alloué à la lutte contre les espèces exotiques envahissantes (Baccharis et Herbe de la Pampa) entre 2017 et 2021.
La Communauté de Communes de l’Île de Noirmoutier a souhaité renforcer l’action grâce au programme LIFE SALLINA (2018-2023), un budget annuel de 50 000 € ayant été attribué sur les trois premières années du projet.
Un nouveau programme de lutte a été lancé dans le cadre du CTEau à hauteur de 25 000 € par an de 2023 à 2028. Cette action est financée à hauteur de 50% par le Conseil Départemental de Vendée, acteur du réseau EEE piloté par le Conservatoire des Espaces Naturels des Pays de la Loire. L’ensemble des acteurs locaux (Communes, sauniers, chasseurs…) sont amenés à participer aux actions menées sur leur périmètre d’intervention. Ils sont sensibilisés aux espèces émergentes et servent de vigie vis-à-vis des nouvelles espèces qui s’implantent sur le territoire.
Par ailleurs, les sauniers engagés dans un contrat des Mesures Agri-Environnementales au sein du site Natura 2000 sont tenus d’arracher les pieds présents sur leur exploitation.